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La campagne de Russie 1812 Comte De Ségur (Preface de Jeann Tulard)

  1. Épuisé

Éditions France-empire:2012

Dès la première page, sa narration est emportée par un souffle dramatique qui ne se démentira pas un instant. À l'image de La Bérézina, livre déjà publié chez France Empire, c'est l'ébranlement formidable de la Grande Armée, partie pour renouveler les exploits fabuleux d'Alexandre, entrainant derrière elle les contingents de toutes les nations de l'Europe qu'elle veut conduire jusqu'aux frontières de l'Asie. Ce sont bientôt les premières déceptions, les hésitations qui commencent, et les murmures des chefs raisonnables. Et c'est la Moskowa, l'interminable bataille, la victoire indécise, le champ de carnage où chacune des deux armées couche le soir sur ses monceaux de cadavres.
Vient ensuite l'entrée à Moscou, l'émerveillement de l'armée devant la cité orientale qu'elle a conquise, l'espoir de la paix que le tsar russe ne pourra plus différer de signer, et bientôt la muraille de flamme rabattue sur les conquérants, la ville de rêve s'effondrant dans le brasier allumé par Rostoptchine. (Rapprochement piquant ! La fille de l'incendiaire allait devenir, quelques années plus tard, nièce par alliance du général français qui avait violé la sainte Moscou ; la comtesse de Ségur).
C'est enfin la longue retraite, la fuite de la Grande Armée dans la neige sanglante, la procession chaque jour réduite des spectres affamées, leur détresse croissante et leur morne désespoir, le cercle glacé de l'enfer dantesque qui s'élargit à l'infini devant eux ; jusqu'au passage de la Bérézina, le fleuve traître où beaucoup de ceux qui ont échappé aux balles des Casaques trouvent un affreux tombeau. C'est enfin l'abandon par Napoléon de ces tronçons d'armée, qui vont achever de s'enliser dans les marais de la Pologne ... Les descriptions de l'historien témoin reflètent fidèlement les couleurs de plus en plus sinistres des scènes qu'il retrace.

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