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Longue pipe dans le style de celle du maréchal Davout

  1. Épuisé

Grande pipe d’officier de 45,2 cm avec foyer en "écume de mer" (silicate de magnésium) provenant des hauts plateaux turcs.
Entrée et couvercle en argent et cuivre.
Couvercle sur charnière orné de fines ciselures .
Long tuyau recouvert d’un pied de biche prolongé d’une corne .
La pipe elle même est une pièce d'époque (sauf peut être le cordonnet rouge?), sa housse est reconstituée d'après des modèles du 1er Empire.
Une pipe quasiment identique ayant appartenu au maréchal Davout est conservée au musée des Invalides à Paris.

Fumer la pipe était une véritable institution dans la cavalerie.
Les méfaits du tabac n'étaient pas encore bien cernés et de toutes façons l'espérance de vie dans la cavalerie légère était très brève...on mourait plus facilement d'un coup de sabre que de la nicotine.
Comme le disait Lasalle: "Un hussard qui n'est pas mort à 30 ans est un Jean foutre"
Mais il déclarait aussi : " Un hussard qui ne fume pas est un mauvais soldat!".

De Brack, ( Avant-postes de cavalerie légère)

"Il faut tâcher de donner le goût de la pipe au cavalier léger.
D. Pourquoi ?
R. Parce qu’elle le tient éveillé.
La pipe est une distraction secondaire qui loin d'éloigner le cavalier de son service l'y attache et le lui rend moins pénible. Elle endort, elle use l'inutilité du temps et de la pensée, et retient l'homme au bivouac, près de son cheval. Pendant qu'on y fume sa pipe, assis sur une botte de foin ou d'herbe, personne ne s'avise d'ôter la nourriture de ce cheval pour la donner à un autre; on est sûr qu'il mange, qu'il ne reçoit pas de coups de pieds ; les provisions de sa besace ne sont pas volées ; puis on s'aperçoit des réparations à faire à son harnachement, de la mauvaise assiette de son paquetage, etc. On garde sans s'ennuyer le cheval d'un camarade, et ce camarade, auquel vous rendez service, va chercher de l'eau, du fourrage, des vivres dont vous avez besoin.
L'heure de relever la grand garde arrive ; vous partez. Là, le sommeil vous est interdit. De quelle ressource n'est pas alors la pipe qui chasse ce sommeil, hâte les heures, rend la pluie moins froide, la faim, la soif moins poignantes, etc.
Et si vous avez de longues marches de nuit, après la fatigue d'une journée active, ces marches où le sommeil en vous accablant, est une souffrance véritable, invincible, et cause de nombreuses et graves blessures aux chevaux, rien ne vous tient mieux éveillé que l'usage de la pipe.
La pipe nous force à porter un briquet et de l'amadou : avec ce briquet et cet amadou, nous allumons aussi un feu de bivouac
Il n’y a pas de petites choses en campagne où l’homme est réduit à de si faibles ressources, qui n'ait son degré d‘importance. La pipe est un moyen d‘échange, de jouissance et de service, dans notre vie de relation fraternelle ; prêtée dans certains cas, elle devient un secours".

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