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Lustre en tôle peinte 6 feux style Empire

  1. Épuisé

La tôle peinte a été utilisée dés l'Empire, les exemplaires d'époque sont rares, mais il est possible de trouver de belles copies, en voici une, en un seul exemplaire.
Excellent état!
56 cm de haut, 70 cm de largeur maximale.
Ce type de lustre a continué à être apprécié sous la restauration et a connu une nouvelle ferveur sous le second Empire.

Dans «Objets d’usage et de goût du 19ème siècle » (pages 147-148), Marie Noëlle de Gary et Geneviève Musin donnent un intéressant aperçu de l’utilisation de la tôle peinte pour les lampes et appareils d’éclairage.

Des différents types de lampes

A la fin du 18ème siècle, on en était encore au lampion à une ou plusieurs mèches grossièrement tordues, bavant une huile extrêmement visqueuse à même le vase. Cette lampe pétillait, crachait et son odeur était détestable. Elle n’éclairait guère, à peine servait-elle de veilleuse et son entretien accaparait une bonne partie du temps des domestiques.

Selon leur modèle, les nouvelles lampes sont destinées à être appliquées au mur, suspendues ou posées.

La lampe à pompe, à deux réservoirs superposés et système pneumatique de montée d’huile, est un modèle déjà courant. Il avait été mis au point par l’Abbé Preignex et commercialisé dès 1773, comme l’indique l’Almanach Dauphin, avec l’étiquette commerciale du sieur Chénié, quai de la Ferraille à Paris. Un vase tient souvent lieu de réservoir et une fois la cheminée retirée et remplacée par un couvercle, elle devient un élément décoratif, le plus souvent posée sur un piédestal à pieds griffus.

La véritable nouveauté trouve son origine dans « une lampe à réservoir latéral et à niveau constant » imaginée par le chimiste Proust en 1780. Quelques années plus tard, le Genevois Aymé Argand y ajoute un dispositif appelé à révolutionner l’éclairage : un bec « éclairant à lui seul comme dix à douze bougies réunies ».Le « bec d’Argand » a une mèche plate, enroulée de manière à donner l’accès à l’air. Elle est maintenue par deux tubes de métal concentriques créant un double appel d’air et donc une meilleure combustion .Une cheminée en métal ou en verre est fixée à distance de la mèche, favorisant le tirage tout en stabilisant la flamme qu’elle préserve des coups de vent.

Cette simple mais savante transformation de la lampe à huile est trop importante pour ne pas susciter des contrefaçons. Le pharmacien Quinquet, fin commerçant, décide d’en entreprendre la fabrication en s’associant à Lange, ferblantier épicier spécialisé dans la vente d’huiles épurées. Désormais, on ne connaît plus que la « lampe à la Quinquet » puis, tout simplement, le « quinquet » et le nom de l’inventeur s’efface petit à petit de la mémoire.

La mise en œuvre de la tôle de fer ou de cuivre étamée sur laquelle on applique un « vernis diabolique » permet tout un répertoire de formes peintes «de la plus belle imitation » et offre l’avantage d’un prix relativement modique. Les lampes les plus élégantes s’adornent d’éléments de bronze dorés à l’or moulu. Pour répondre aux caprices de la mode, les manufactures proposent des formes infiniment variées, certaines réalisations représentant de véritables tours de force.

Les nouveaux appareils sont le plus souvent équipés d’un abat-jour, amovible selon les besoins. Il est soit en métal verni, et sa surface intérieure est blanche pour mieux diffuser la lumière, soit en gaze, appelé alors « garde-vue » ou « gardienne ».Certains modèles d’applique ou à poser sont munis d’un réflecteur qui permet un plus grand développement de la lumière.

Ainsi, grâce aux perfectionnements techniques et à la vitalité des manufactures, la modeste lampe à huile que les tenants du classicisme avaient tenté de faire revivre sous la forme d’une lampe antique, connaît un regain de popularité. Dès la fin du 18ème siècle, l’impulsion est donnée ; les améliorations se succèdent et révolutionnent l’éclairage domestique.

Les modifications de l’emplacement du réservoir à huile, en particulier, permettent la création de luminaires aux silhouettes très variées. En 1810 le ferblantier lampiste Chopin, rue Saint-Denis, reprend le brevet de Parker importé en France par Philips, proposant une solution à l’ombre portée avec un réservoir placé dans le cercle de l’abat-jour. Il fait fortune avec ses « lampes à couronne » munies d’un abat-jour en tôle ou d’un globe en verre opalin.

Mais le système qui prévaut sous l’Empire et après est celui de l’horloger Carcel, rue de l’Arbre-Sec. Ses lampes ou « lycnomènes », comme l’indique son enseigne, contiennent un système d’horlogerie qui régule l’arrivée d’huile au niveau de la mèche.

La tôle peinte

La tôle, qui n’est autre qu’un matériau industriel, ouvre tout un répertoire de formes pour les objets les plus quotidiens. Depuis quelques années, l’invention d’un vernis résistant à l’eau et à la chaleur et permettant un décor fait la fortune de quelques manufactures avec des objets tels que plateaux, verrières fontaines, seaux à rafraîchir ou encore jardinières….

Sous l’Empire et la Restauration, l’application la plus extravagante et spectaculaire concerne les lampes à huile dont le mécanisme s’est considérablement amélioré durant les dernières années. Leur réservoir donne lieu à des imitations d’objets de toutes sortes, adoptant parfois les formes très raffinées du répertoire classique mais cédant aussi aux caprices de la mode. Bien que moins ouvragé, c’est le décor peint qui donne tout le charme aux objets en tôle, car la matière est en soi très ordinaire.Dans les modèles les plus riches, la tôle peinte s’allie au bronze doré et imite la couleur, les jaspures et les marbrures des pierres dures.

L’éclairage à la bougie

Les nouveaux modes d’éclairage domestiques qui se répandent ne suppriment pas les procédés traditionnels. A en juger par la quantité et la variété de modèles composant des albums entiers, les bougeoirs, flambeaux, girandoles et appliques murales restent les alliés privilégiés de la vie quotidienne.

Le classicisme règne en maître avec la double influence de l’archaïsme gréco-romain et de l’art égyptien, récemment révélé par les savants. Les types de flambeaux les plus répandus comportent un fût tubulaire ou à pans coupés sur piédouche rond, ovale ou quadrangulaire ; les flambeaux « en carquois » et « en balustre » forment une famille aussi nombreuse. Les bobèches simplement évasées sont fonctionnelles pour éviter la chute des gouttes de cire. On peut penser qu’un modèle en faveur donnait lieu à de multiples variations que proposaient les fabricants pour des raisons économiques évidentes.

Le matériau le mieux représenté est le bronze doré à « l’or moulu ». Il existe aussi un large choix en métal doré ou argenté grâce au procédé de l’électrochimie. Le cuivre ou le laiton sont réservés à des articles d’usage courant comme le bougeoir de cave ou d’office. Le fer-blanc est surtout utilisé pour les abat-jour et les réflecteurs.

La tôle peinte ne se rencontre qu’ assez rarement dans la fabrication de ce type d’objets.

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